Dr. Ouissam Baidada
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Promouvoir les économies d'énergie : l'hypocrisie induite entre représentations sociales et normes

Ouissam est docteure en psychologie sociale. Spécialiste du changement de comportements et de l’ingénierie sociale. Passionnée par l’étude des facteurs multiples qui déterminent le comportement humain et la dynamique des groupes, dans la vie quotidienne et dans le milieu de travail.

Les différentes expériences acquises durant son cursus universitaire au sein d’Aix-Marseille Université, puis deux ans en tant qu’enseignante-chercheuse attachée au laboratoire PsyClé (AMU), et cinq ans d’expérience dans le conseil et la formation auprès des clients (entreprises, collectivités et associations) dans différents domaines tels que l’environnement, la santé publique, l’éducation nationale et la psychologie de travail, lui ont permis de développer une approche d’intervention intégrative ciblée visant la compréhension de l’influence sociale.

Elle rejoint Sciam en 2021 pour développer des stratégies de conseil et d’accompagnement ciblées et adaptées à la demande.

Par ailleurs, Ouissam est passionnée par la musique baroque, par la littérature et par l’histoire des civilisations.

Abstract

Cette thèse vise l’étude de l’influence de la norme sur l’éveil de la dissonance et sur sa magnitude dans le cadre du paradigme de l’hypocrisie induite dans le domaine des économies d’énergie. Elle porte sur l’articulation de trois théories traditionnellement disjointes (i.e., la théorie de la dissonance cognitive (Festinger, 1957) via le paradigme de l’hypocrisie induite (Stone, Aronson, Crain, Winslow & Fried, 1994), la théorie des représentations sociales (Moscovici, 1961) au travers l’approche structurale (Abric, 1976) et la théorie des normes via le paradigme de l’auto-présentation et le paradigme des juges (Jellison & Green, 1981). L’objectif de ce travail est double : théorique et appliqué. Premièrement, l’objectif théorique est de comprendre l’implication de la norme dans (i) le déguisement des déclarations des affects rendant compte de l’état de dissonance, (ii) l’influence de l’aspect normatif du système central de la représentation sociale et l’implication de l’image de soi induite par le paradigme de l’auto-présentation et la saillance de l’auto-évaluation par le paradigme des juges sur l’éveil de la dissonance et sa magnitude. Deuxièmement, l’objectif appliqué consiste à proposer une amélioration du paradigme de l’hypocrisie induite. Au travers les deux premières expérimentations nous confirmons notre hypothèse consistant à considérer la désirabilité sociale un biais empêchant la mesure des affects réels relatifs à la l’état de dissonance. Cependant nos trois dernières expériences ne nous permettent pas de proposer une nouvelle version de l’hypocrisie induite.